QUAND L’ALLEMAGNE

ET LA FRANCE

TIRENT LESLECONS

DE L’HISTOIRE

 

Les querelles qui semblaient ne devoir jamais prendre fin entre les deux pays voisins auront, après bien des pertes humaines, fini par engendrer une démarche d'amitié.

 

Charles de Gaulle et Konrad Adenauer ont osé faire le pari de la confiance, assurés qu'ils étaient de voir la haine séculaire s'estomper devant l'amitié. C'est sur la jeunesse qu'ils comptaient et c'est en pensant à son avenir qu'ils ont franchi ce pas historique de la réconciliation.

 

Sans nier l'aspect économique qui s'imposait à la suite d'une guerre dévastatrice, le traité de l'Élysée met en place une formule d'échanges qui devrait pouvoir trouver des applications dans bien des parties du monde.

Quelle intuition de génie que de faire se rencontrer des jeunes, des adultes aussi, dont les parents ont été des adversaires acharnés !

 

Des écoles, des villes et des villages de ces deux pays vont apprendre à se connaître, à se découvrir et à se reconnaître. De ces multiples échanges de part et d'autre du Rhin va naître un climat bien différent. Ces deux pays, autrefois ennemis, sont maintenant les moteurs de la construction européenne.

 

Étudié dans son contexte historique, ce traité d'amitié franco-allemande constitue un très bon exemple de ce que peuvent tenter des états pour inverser des tendances fratricides et suicidaires. Quand les hommes politiques osent proposer des objectifs constructifs et veulent vraiment les faire vivre, c'est chose possible. En ce sens, ce traité avec des implications concrètes, reste un modèle qui a fait ses preuves. Le cycle de la guerre peut être brisé, quand on le veut vraiment.

 

André Pignol